En los últimos dos trabajos
habéis visto los sonetos recortados y los alargados. En el presente veréis los
sonetos que superan las cuatro estrofas propias del soneto con ejemplos tanto
antiguos como modernos.
ANTIGUOS
DINO FRESCOBALDI MANZONI
(1271- circa 1316)
Amigo de Dante y uno de los máximos
representantes del Dolce Stil Nuovo, este poeta italiano combina heptasílabos
con endecasílabos para componer un soneto de 26 versos totales.
He aquí su conformación métrica y rítmica: AbbC-AbbC-AbbC-AbbC-DEffG-DEffG.
Quant'e'
nel meo lamentar sento doglia
e
pena molt'altrove !
Tanta,
ch'io non so dove
i' offendesse Amore che 'l mi face.
Ancor
che sua potenza a molti doglia,
i'
son quelli in cui piove
fere
gravezze e nove,
ch'ogni
possanza in loro esser li piace.
E
quel disio de l'amorosa voglia
ch'i'
porto non si move.
Dunque,
le dure prove
d'Amor
mi tolgon molto ond' i' ho pace.
Ché
de la mente, non piu ch'ella soglia,
Morte
mi si rimove,
la
qual mia vita smove
d'ogni
valor che lei strugg' e disface.
I' ho per lei nel cor tanta pau ra
e
tant'angoscia e si grave dolore,
che
la sua potestate
m'ha
tolta libertate
di
vedere ove la mia donna sia.
E
qual de li miei spiriti la dura,
e qual per troppa gravitate more
in
questa nimistate,
e
qual per sua viltate
esce
di me: per campar fugge via.
PIETRO
DEI FAITINELLI
(Circa 1280-1349)
Conocido también como IL MUGNONE, de este poeta
italiano sólo se conservan 17 sonetos y una canción.
En esa obra poética puede encontrarse un soneto
triplo o triple soneto, compuesto por 30 versos distribuidos de la siguiente
manera: AaBBbA-AaBBbA-AaBBbA-CDdC-DCcD-CDdc
I’
non vo’ dir ch’io non viva turbato,
ch’io
son di Lucca nato,
e
tengo del taulier la man di fore:
ma,
quando mi rimetto ben per core
come’l
senno e’l valore
e’l
nobil sangue v’era diventato;
e
Truglio e Puglio e Mastin, Farinato,
Faben,
Britto e Casato,
Migliaio
e Argomento eran signore,
e’l
Maestrello cestai’, Puccin tintore
e
Cuper carradore
Nuto,
il Feccia, Antel, Vestito e Dato,
Gigliotto fabbro, Ner, Chele,
Accordato,
Cinel,
Din, Bigi e Mato,
Cin
pattumaio e Vita portatore;
odi,
cittá gridata, per mio amore:
s’i’
riacquisti mio onore,
Lucca,
e più da piacer, che’n l’altro stato.
Or
non vi può far leghe e furerie
Vippa, ser Lippo, Lotto e ser
Comuccio,
Guercio, Michel, Borguccio,
Bontur né Pecchio, che spazzò le vie;
Né Nello, mercenai’ popolaruccio,
Germoglia per vigor di compagnie,
né puote star colie
per torre a bocca aperta, come’l luccio.
De! Che ben abbia l’anno, l’ora e’l die,
che fu signore il nobile Castruccio,
A ponere giú il cruccio:
c’ha tutte spente queste tirannie.
MONTE
ANDREA DA FIRENZE
(Siglo
XIII)
Conocido también como MONTANDREA, este poeta
italiano fue uno de los principales seguidores de la Escuela Guittoniana, de la
cual llevó al extremo el experimentalismo formal y el lenguaje difícil y
oscuro.
Aparte del soneto conformado por 10 versos a los
que siguen dos tercetos, ensayó también un soneto doble de 28 versos bajo el
siguiente esquema de rimas: ABAB-ABAB-ABAB-ABAB-CDC-DCD-EFE-FEF
Meo
sir, cangiato vegiote il talento,
ond’
io blasmar ti posso, al mio parere.-
-Madonna,
nom sia vostro intendimento
c’
altra cosa che voi agia im piaciere.-
-Lassa,
come puoi dir tal fallimento,
ca
per vista e sembianti il fa’ vedere?-
-Anzi
sofrir voria ongni tormento
là
ove credete fosse il mio volere.-
-Son
cierta non ne fai tal portamento,
che’n
ciò tu posse alcuna scusa avere.-
-Madonna,
s’ io fo alcun riguardamento,
fòlio
sol per vostro onor mantenere.-
-Meo
sire, com' è in te tanto ardimento,
così
la verità voler taciere?-
-Se
voi volete io ne fo sacramento,
che’n
voi ò miso quant’ agio im podere.-
-Se
ciò che dite, fosse veritate,
l’
animo tuo come il soferìa
in
altra parte mostrar volontate?-
-Cierto
, madonna , assai mi pagberìa
ormai
di fatto la nostr' amistate
per noi s' apalessasse qualche dia.-
-Meo
sire, tutto lo voler eh' i' agio
e
solo ch' io con te faccia dimoro ,
I’ loco ove s' apaghi il tuo
coragio. -
Di
voi son come chi guardiano è d' oro
ma
di tocarlo non à sengnoragio:
di
cotal guisa siete mio tesoro.-
MODERNOS
LOUIS AYMA
(1807-1893)
Este poeta francés publicó en su libro “Les
Préludes” (1839) un poema que llamó «sonnet redoublé».
El orden rítmico de dicha composición es como
sigue: ABAB-CDCD-ABAB-CDCD-EEF-GGF-HHi-HHi.
À mes linottes
Sous le pliant osier vous êtes prisonnières,
Vous ne respirez pas l'air pur de vos forêts,
Et, quand viendra pour vous le moment d'être
mères,
Vous ne suspendrez pas vos nids dans les
bosquets;
Mais,
lorsque dans les airs gronderont les orages,
Vous
aurez pour abri mon toit hospitalier,
Et vous ne craindrez pas que du sein des nuages,
Sur vous, comme l'éclair, tombe un fauve
épervier.
Vous ne raserez pas de vos têtes légères
Les épis jaunissant sous les yeux de Cérès ;
Vous n'irez pas chanter sur les vertes fougères,
Vous ne chercherez pas de grain dans les
guérets;
Mais, quand l'hiver jaloux entre ses deux
rivages
Forcera le ruisseau de gémir prisonnier,
Vous
trouverez toujours la fraîcheur des bocages
Et
des grains abondans chez votre bon geolier.
Geolier
!... car l'oiseleur à moi vous a vendues
Faibles,
sans mouvement, encore toutes nues,
Mais,
depuis ce jour-là, ma main avec bonté
Vous
a tout prodigué, grains, eau pure, caresses...
Pourquoi donc tant gémir, mes petites hôtesses?
Dites ! vous faudrait-il encor la Liberté?
Ah
! quand vous aurez vu ma Laure bien-aimée,
Quand
vous aurez senti son haleine embaumée
Et
ses baisers si doux;
Votre amère douleur sera bientôt calmée;
Vous oublierez des bois la brise parfumée,
Pour vous bercer sur ses genoux.
Los dos últimos tercetos finalizan con un «hexasyllabe»
y un
«octosyllabe» respectivamente.
JOSÉPHIN SOULARY
(1815-1891)
Este poeta francés ha presentado dos «sonnets
doubles» en su libro “Sonnets humouristiques” (1858).
Ambos son bísonos y con la siguiente disposición:
ABAB-BABA-ABAB-ABAB-BAA-ABB-BAA-ABA.
Primula
veris
Que
tout cœur aimant soit aimé!
Du bonheur féconde semence,
Le désir a partout germé;
La
saison des baisers commence.
La
saison des baisers commence;
Pour calmer le sang enflammé,
Qui
fait battre l'artère immense,
Agitez le thyrse embaumé!
Agitez le thyrse embaumé
Dont
l'odeur grise l'Innocence;
Domptés
par ce sceptre charmé,
Les Dieux mêmes sont en démence!
Que
tout cœur aimant soit aimé !
La
saison des baisers commence;
Agitez le thyrse embaumé;
Les Dieux mêmes sont en démence!
Les Dieux mêmes sont en démence,
L'Amour s'offre tout désarmé;
Agitez le thyrse embaumé!
Agitez le thyrse embaumé
Sur le front de l'Adolescence;
La
saison des baisers commence.
La
saison des baisers commence;
Pour
qu'il en soit beaucoup semé,
Que
tout cœur aimant soit aimé!
Pour
qu'il en soit beaucoup semé,
Sur le front de l'Adolescence
L'Amour s'offre tout désarmé.
Ultima ratio
Ame
et chair n’ont plus de ressort;
Le beau corps de l’Enchanteresse
Comme un cep desséché se tord;
L’hiver amène la vieillesse.
L^hiver amène la vieillesse,
Et
l’homme use uir dernier effort
A
traîner le temps qui l’oppresse,
Neige
au- ;dessus, dessous remord.
Neige
au-dessus , dessous remord,
Vide à la tête, au cœur tristesse,
Dégoût de soi , terreur du sort:
Et
cela s’appelle sagesse!
Ame
et chair n’ont plus de ressort;
L’hiver
amène la vieillesse;
Neige
au-dessus, dessous remord:
Et
cela s’appelle sagesse!
Mais
non ! ce n’est point la sagesse,
Cest
Tamour lassé qui s’endort;
Ntige
au-dessus, dessous remord.
Neige
au-dessus , dessous remord,
Vite, ouvrez, madame l’hôtesse:
L’hiver amène la vieillesse.
L’hiver amène la vieillesse,
Ha ! le bon gîte que la mort!
Âme
et chair n’ont plus de ressort.
Ha ! le bon gîte que la mort!
Vite,
ouvrez, madame l’hôtesse,
A
l’Amour lassé qui s’endort!
ACHILLE SERVIÈRES
En su libro “Nouvelles Givordines: Sonnets”
(1874) construye un «double sonnet symétrique» en “octosyllabes”, cuya distribución
de rimas es: aba-bcc-deed-deed | fggf-fggf-hhi-jij
Inutiles conseils
Quoi! vous languissez à mourir!
Il
vous tarde donc, mes cadettes,
Loin de Givors d’aller courir ?
Que je vous plains, Givordinettes!
Vous
savez pourtant que vos sœurs
Sont
sous le fouet de nos censeurs.
Penseriez-vous,
petites folles,
Pouvoir,
loin de mon cabinet,
Vous
garantir du martinet
Des
Zoïles des deux écoles?
Seriez-vous plus belles, plus
drôles,
Comme ma muse, en ce sonnet,
En l'air jetant votre bonnet,
Feriez-vous mille cabrioles;
Des envieux et des jaloux
Serpents, à l'harmonie affreuse,
Dont la morsure est venimeuse,
Vous
n’éviterez pas les coups.
Vous
pourrez bien trouver chez nous,
Au
fond de ma vallée ombreuse,
Quelque
âme bonne et généreuse
Qui
vous rendra vos jours plus doux.
Mais,
hélas!, qu’est ce qu’un sourire,
Près
du sarcasme qui déchire
Comme
la ronce du chemin! ....
Et,
trépignant d’impatience,
Vous
venez me serrer la main ...
Allez, enfants, et bonne chance.
J.-CAMILLE
CHAIGNEAU
En su libro “Les Mirages. Sonnets réflexes”
(1875), ensaya un doble soneto que es completamente simétrico hasta en la ordenación
de sus rimas: ABBA-ABBA-CCD-EDE | EDE-DCC-ABBA-ABBA
Nuit
d’avril
Le
parfum des lilas ruisselle de folie,
Les couchants empourprés hallucinent
les yeux,
J’entends mille baisers dans l’air
silencieux,
L’espoir
jette des fleurs sur la mélancolie.
Qui passe, c’est l’amour sur la
terre embellie!
Qui passe ? c’est la femme au front
mystérieux:
Viens, mon cœur est ouvert, et
l’amour fait les dieux!
Comme le ciel est près ! Aime ! je
t’en supplie!
Tant
que nous entendrons le chant du rossignol,
Tant
que le vent des nuits répandra sur ton col,
Son
haleine embaumée et sa chaude caresse,
Courons
dans les forêts, les foins et les blés d’or!
Et,
lorsque tournoîront les feuilles en détresse,
Pour
l’espace étoilé nous prendrons notre essor!
Pour
l’espace étoilé nous prendrons notre essor,
Oh!
ne comprends-tu pas cette sublime ivresse!
Aime
! sur mes cheveux laisse flotter encor
Ton
haleine embaumée et ta chaude caresse!
Pourquoi
fuir ? .... Qui t’emporte? .... Arrête au moins ton vol
Tant
que nous entendrons le chant du rossignol ! ....
Pour
les bois d’orangers cherches-tu l’Italie ?
Ou
l’Espagne ?…Où vas-tu ?... Connais-tu d’autres cieux
Où
l’âme soit plus blanche, où l’on s’adore mieux?
Pourquoi
m’avoir souri, s’il faut que je t’oublie ?....
Qui
jettera des fleurs sur ma mélancolie ?
J’entends mille baisers dans l’air
silencieux,
Les
pourpres de l’aurore hallucinent les yeux,
Le
parfum des lilas ruisselle de folie.
JULIEN
GOUJON
En la “Bibliothèque
Du Parnasse. Le Livre d'Or. Poésies Choisies Extraites Du Parnasse” (1879),
aparece un soneto doble simétrico escrito por este poeta, pero con una
disposición de rimas diferente al usado en el poema anterior”: ABAB-ABAB-CCD-EED | DEE-DCC-BABA-BABA
1870-1871
La blonde Alsace aimait le rire et les chansons.
Quand la brume tombait sur le clocher gothique,
Les amoureux ayant la gaîté des pinsons,
Roucoulaient
sous l’auvent la sérénade antique.
L’accordéon
vieilli soupirait de vieux sons,
Souvenir incomplet d’une ronde rustique,
Et
la vierge aux yeux bleus souriait aux garçons.
L’aïeul
se redressait et faisait le caustique.
Grand’mère
sous des fleurs cachait ses cheveux blancs,
La
musique égayait encor ses pas tremblants,
Et
la bière à longs flots coulait dans les timbales.
La valse dans ses plis enlaçait les amants.
Que de rêves d’amour, que de propos charmants,
Au
milieu des chansons et du bruit des cymbales.
L’ennemi glorieux entre au choc des cymbales;
Plus de rêves d’amour, plus de propos charmants,
La guerre dans ses bras étouffe les amants.
Le Hun se verse à boire et vide nos timbales.
Près de l’âtre muet, grand’mère aux yeux
tremblants,
Sous un bonnet de deuil cache ses cheveux
blancs.
L’aïeul
ne songe plus à faire le caustique
Devant
l’ange aux yeux bleus qui pleure les garçons.
Le
bruyant Tannhauser couvre le chant rustique,
L’ac[c]ordéon
poudreux a perdu ses vieux sons.
Relisant
les hauts faits de notre histoire antique,
Les
amoureux n’ont plus la gaieté des pinsons
Quand la brume s’abat sur le clocher gothique.
L’Alsace n’aime plus le jeu ni les chansons.
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OBRAS CONSULTADAS:
LEANDRO
BIADENE, Morfologia del Sonetto nei sec. XIII
e XIV, 1888.
ALAIN CHEVRIER, Sur sonnet double et rimes
palindromiques, Diciembre de 2012 (Cahiers du Centre d’Études Métriques).
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