domingo, 2 de febrero de 2020

SONETOS EXTRA LARGUE


En los últimos dos trabajos habéis visto los sonetos recortados y los alargados. En el presente veréis los sonetos que superan las cuatro estrofas propias del soneto con ejemplos tanto antiguos como modernos.



ANTIGUOS



DINO FRESCOBALDI MANZONI
(1271- circa 1316)

Amigo de Dante y uno de los máximos representantes del Dolce Stil Nuovo, este poeta italiano combina heptasílabos con endecasílabos para componer un soneto de 26 versos totales.
He aquí su conformación métrica y rítmica: AbbC-AbbC-AbbC-AbbC-DEffG-DEffG.


Quant'e' nel meo lamentar sento doglia
e pena molt'altrove !
Tanta, ch'io non so dove
i' offendesse Amore che 'l mi face.

Ancor che sua potenza a molti doglia,
i' son quelli in cui piove
fere gravezze e nove,
ch'ogni possanza in loro esser li piace.

E quel disio de l'amorosa voglia
ch'i' porto non si move.
Dunque, le dure prove
d'Amor mi tolgon molto ond' i' ho pace.

Ché de la mente, non piu ch'ella soglia,
Morte mi si rimove,
la qual mia vita smove
d'ogni valor che lei strugg' e disface.

I' ho per lei nel cor tanta pau ra
e tant'angoscia e si grave dolore,
che la sua potestate
m'ha tolta libertate
di vedere ove la mia donna sia.

E qual de li miei spiriti la dura,
e qual per troppa gravitate more
in questa nimistate,
e qual per sua viltate
esce di me: per campar fugge via.



PIETRO DEI FAITINELLI
 (Circa 1280-1349)

Conocido también como IL MUGNONE, de este poeta italiano sólo se conservan 17 sonetos y una canción.
En esa obra poética puede encontrarse un soneto triplo o triple soneto, compuesto por 30 versos distribuidos de la siguiente manera: AaBBbA-AaBBbA-AaBBbA-CDdC-DCcD-CDdc


I’ non vo’ dir ch’io non viva turbato,
ch’io son di Lucca nato,
e tengo del taulier la man di fore:
ma, quando mi rimetto ben per core
come’l senno e’l valore
e’l nobil sangue v’era diventato;

e Truglio e Puglio e Mastin, Farinato,
Faben, Britto e Casato,
Migliaio e Argomento eran signore,
e’l Maestrello cestai’, Puccin tintore
e Cuper carradore
Nuto, il Feccia, Antel, Vestito e Dato,

Gigliotto fabbro, Ner, Chele, Accordato,
Cinel, Din, Bigi e Mato,
Cin pattumaio e Vita portatore;
odi, cittá gridata, per mio amore:
s’i’ riacquisti mio onore,
Lucca, e più da piacer, che’n l’altro stato.

Or non vi può far leghe e furerie
Vippa, ser Lippo, Lotto e ser Comuccio,
Guercio, Michel, Borguccio,
Bontur né Pecchio, che spazzò le vie;

Né Nello, mercenai’ popolaruccio,
Germoglia per vigor di compagnie,
né puote star colie
per torre a bocca aperta, come’l luccio.

De! Che ben abbia l’anno, l’ora e’l die,
che fu signore il nobile Castruccio,
A ponere giú il cruccio:
c’ha tutte spente queste tirannie.




MONTE ANDREA DA FIRENZE
(Siglo XIII)

Conocido también como MONTANDREA, este poeta italiano fue uno de los principales seguidores de la Escuela Guittoniana, de la cual llevó al extremo el experimentalismo formal y el lenguaje difícil y oscuro.
Aparte del soneto conformado por 10 versos a los que siguen dos tercetos, ensayó también un soneto doble de 28 versos bajo el siguiente esquema de rimas: ABAB-ABAB-ABAB-ABAB-CDC-DCD-EFE-FEF


Meo sir, cangiato vegiote il talento,
ond’ io blasmar ti posso, al mio parere.- 
-Madonna, nom sia vostro intendimento
c’ altra cosa che voi agia im piaciere.- 

-Lassa, come puoi dir tal fallimento,
ca per vista e sembianti il fa’ vedere?-
-Anzi sofrir voria ongni tormento
là ove credete fosse il mio volere.- 

-Son cierta non ne fai tal portamento,
che’n ciò tu posse alcuna scusa avere.-
-Madonna, s’ io fo alcun riguardamento,
fòlio sol per vostro onor mantenere.-

-Meo sire, com' è in te tanto ardimento,
così la verità voler taciere?- 
-Se voi volete io ne fo sacramento,
che’n voi ò miso quant’ agio im podere.-

-Se ciò che dite, fosse veritate,
l’ animo tuo come il soferìa
in altra parte mostrar volontate?- 

-Cierto , madonna , assai mi pagberìa
ormai di fatto la nostr' amistate
per noi s' apalessasse qualche dia.-

-Meo sire, tutto lo voler eh' i' agio
e solo ch' io con te faccia dimoro ,
I’ loco ove s' apaghi il tuo coragio. -

Di voi son come chi guardiano è d' oro
ma di tocarlo non à sengnoragio:
di cotal guisa siete mio tesoro.- 





MODERNOS



LOUIS AYMA
(1807-1893)

Este poeta francés publicó en su libro “Les Préludes” (1839) un poema que llamó «sonnet redoublé».
El orden rítmico de dicha composición es como sigue: ABAB-CDCD-ABAB-CDCD-EEF-GGF-HHi-HHi.


À mes linottes

Sous le pliant osier vous êtes prisonnières,
Vous ne respirez pas l'air pur de vos forêts,
Et, quand viendra pour vous le moment d'être mères,
Vous ne suspendrez pas vos nids dans les bosquets;

Mais, lorsque dans les airs gronderont les orages,
Vous aurez pour abri mon toit hospitalier,
Et vous ne craindrez pas que du sein des nuages,
Sur vous, comme l'éclair, tombe un fauve épervier.

Vous ne raserez pas de vos têtes légères
Les épis jaunissant sous les yeux de Cérès ;
Vous n'irez pas chanter sur les vertes fougères,
Vous ne chercherez pas de grain dans les guérets;

Mais, quand l'hiver jaloux entre ses deux rivages
Forcera le ruisseau de gémir prisonnier,
Vous trouverez toujours la fraîcheur des bocages
Et des grains abondans chez votre bon geolier.

Geolier !... car l'oiseleur à moi vous a vendues
Faibles, sans mouvement, encore toutes nues,
Mais, depuis ce jour-là, ma main avec bonté

Vous a tout prodigué, grains, eau pure, caresses...
Pourquoi donc tant gémir, mes petites hôtesses?
Dites ! vous faudrait-il encor la Liberté?

Ah ! quand vous aurez vu ma Laure bien-aimée,
Quand vous aurez senti son haleine embaumée
Et ses baisers si doux;

Votre amère douleur sera bientôt calmée;
Vous oublierez des bois la brise parfumée,
Pour vous bercer sur ses genoux.


Los dos últimos tercetos finalizan con un «hexasyllabe» y un
«octosyllabe» respectivamente.




JOSÉPHIN SOULARY
(1815-1891)

Este poeta francés ha presentado dos «sonnets doubles» en su libro “Sonnets humouristiques” (1858).
Ambos son bísonos y con la siguiente disposición: ABAB-BABA-ABAB-ABAB-BAA-ABB-BAA-ABA.


Primula veris

Que tout cœur aimant soit aimé!
Du bonheur féconde semence,
Le désir a partout germé;
La saison des baisers commence.

La saison des baisers commence;
Pour calmer le sang enflammé,
Qui fait battre l'artère immense,
Agitez le thyrse embaumé!

Agitez le thyrse embaumé
Dont l'odeur grise l'Innocence;
Domptés par ce sceptre charmé,
Les Dieux mêmes sont en démence!

Que tout cœur aimant soit aimé !
La saison des baisers commence;
Agitez le thyrse embaumé;
Les Dieux mêmes sont en démence!

Les Dieux mêmes sont en démence,
L'Amour s'offre tout désarmé;
Agitez le thyrse embaumé!

Agitez le thyrse embaumé
Sur le front de l'Adolescence;
La saison des baisers commence.

La saison des baisers commence;
Pour qu'il en soit beaucoup semé,
Que tout cœur aimant soit aimé!

Pour qu'il en soit beaucoup semé,
Sur le front de l'Adolescence
L'Amour s'offre tout désarmé.



Ultima ratio

Ame et chair n’ont plus de ressort;
Le beau corps de l’Enchanteresse
Comme un cep desséché se tord;
L’hiver amène la vieillesse.

L^hiver amène la vieillesse,
Et l’homme use uir dernier effort
A traîner le temps qui l’oppresse,
Neige au- ;dessus, dessous remord.

Neige au-dessus , dessous remord,
Vide à la tête, au cœur tristesse,
Dégoût de soi , terreur du sort:
Et cela s’appelle sagesse!

Ame et chair n’ont plus de ressort;
L’hiver amène la vieillesse;
Neige au-dessus, dessous remord:
Et cela s’appelle sagesse!

Mais non ! ce n’est point la sagesse,
Cest Tamour lassé qui s’endort;
Ntige au-dessus, dessous remord.

Neige au-dessus , dessous remord,
Vite, ouvrez, madame l’hôtesse:
L’hiver amène la vieillesse.

L’hiver amène la vieillesse,
Ha ! le bon gîte que la mort!
Âme et chair n’ont plus de ressort.

Ha ! le bon gîte que la mort!
Vite, ouvrez, madame l’hôtesse,
A l’Amour lassé qui s’endort!




ACHILLE SERVIÈRES

En su libro “Nouvelles Givordines: Sonnets” (1874) construye un «double sonnet symétrique» en “octosyllabes”, cuya distribución de rimas es: aba-bcc-deed-deed  |   fggf-fggf-hhi-jij

Inutiles conseils

Quoi! vous languissez à mourir!
Il vous tarde donc, mes cadettes,
Loin de Givors d’aller courir ?

Que je vous plains, Givordinettes!
Vous savez pourtant que vos sœurs
Sont sous le fouet de nos censeurs.

Penseriez-vous, petites folles,
Pouvoir, loin de mon cabinet,
Vous garantir du martinet
Des Zoïles des deux écoles?

Seriez-vous plus belles, plus drôles,
Comme ma muse, en ce sonnet,
En l'air jetant votre bonnet,
Feriez-vous mille cabrioles;

Des envieux et des jaloux
Serpents, à l'harmonie affreuse,
Dont la morsure est venimeuse,
Vous n’éviterez pas les coups.

Vous pourrez bien trouver chez nous,
Au fond de ma vallée ombreuse,
Quelque âme bonne et généreuse
Qui vous rendra vos jours plus doux.

Mais, hélas!, qu’est ce qu’un sourire,
Près du sarcasme qui déchire
Comme la ronce du chemin! ....

Et, trépignant d’impatience,
Vous venez me serrer la main ...
Allez, enfants, et bonne chance.



J.-CAMILLE CHAIGNEAU

En su libro “Les Mirages. Sonnets réflexes” (1875), ensaya un doble soneto que es completamente simétrico hasta en la ordenación de sus rimas:   ABBA-ABBA-CCD-EDE  |  EDE-DCC-ABBA-ABBA

Nuit d’avril

Le parfum des lilas ruisselle de folie,
Les couchants empourprés hallucinent les yeux,
J’entends mille baisers dans l’air silencieux,
L’espoir jette des fleurs sur la mélancolie.

Qui passe, c’est l’amour sur la terre embellie!
Qui passe ? c’est la femme au front mystérieux:
Viens, mon cœur est ouvert, et l’amour fait les dieux!
Comme le ciel est près ! Aime ! je t’en supplie!

Tant que nous entendrons le chant du rossignol,
Tant que le vent des nuits répandra sur ton col,
Son haleine embaumée et sa chaude caresse,

Courons dans les forêts, les foins et les blés d’or!
Et, lorsque tournoîront les feuilles en détresse,
Pour l’espace étoilé nous prendrons notre essor!

Pour l’espace étoilé nous prendrons notre essor,
Oh! ne comprends-tu pas cette sublime ivresse!
Aime ! sur mes cheveux laisse flotter encor

Ton haleine embaumée et ta chaude caresse!
Pourquoi fuir ? .... Qui t’emporte? .... Arrête au moins ton vol
Tant que nous entendrons le chant du rossignol ! ....

Pour les bois d’orangers cherches-tu l’Italie ?
Ou l’Espagne ?…Où vas-tu ?... Connais-tu d’autres cieux
Où l’âme soit plus blanche, où l’on s’adore mieux?
Pourquoi m’avoir souri, s’il faut que je t’oublie ?....

Qui jettera des fleurs sur ma mélancolie ?
J’entends mille baisers dans l’air silencieux,
Les pourpres de l’aurore hallucinent les yeux,
Le parfum des lilas ruisselle de folie.



JULIEN GOUJON

En la “Bibliothèque Du Parnasse. Le Livre d'Or. Poésies Choisies Extraites Du Parnasse” (1879), aparece un soneto doble simétrico escrito por este poeta, pero con una disposición de rimas diferente al usado en el poema anterior”: ABAB-ABAB-CCD-EED  |  DEE-DCC-BABA-BABA

1870-1871

La blonde Alsace aimait le rire et les chansons.
Quand la brume tombait sur le clocher gothique,
Les amoureux ayant la gaîté des pinsons,
Roucoulaient sous l’auvent la sérénade antique.

L’accordéon vieilli soupirait de vieux sons,
Souvenir incomplet d’une ronde rustique,
Et la vierge aux yeux bleus souriait aux garçons.
L’aïeul se redressait et faisait le caustique.

Grand’mère sous des fleurs cachait ses cheveux blancs,
La musique égayait encor ses pas tremblants,
Et la bière à longs flots coulait dans les timbales.

La valse dans ses plis enlaçait les amants.
Que de rêves d’amour, que de propos charmants,
Au milieu des chansons et du bruit des cymbales.

L’ennemi glorieux entre au choc des cymbales;
Plus de rêves d’amour, plus de propos charmants,
La guerre dans ses bras étouffe les amants.

Le Hun se verse à boire et vide nos timbales.
Près de l’âtre muet, grand’mère aux yeux tremblants,
Sous un bonnet de deuil cache ses cheveux blancs.

L’aïeul ne songe plus à faire le caustique
Devant l’ange aux yeux bleus qui pleure les garçons.
Le bruyant Tannhauser couvre le chant rustique,
L’ac[c]ordéon poudreux a perdu ses vieux sons.

Relisant les hauts faits de notre histoire antique,
Les amoureux n’ont plus la gaieté des pinsons
Quand la brume s’abat sur le clocher gothique.
L’Alsace n’aime plus le jeu ni les chansons.






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OBRAS CONSULTADAS:


LEANDRO BIADENE, Morfologia del Sonetto nei sec. XIII e XIV, 1888.

ALAIN CHEVRIER,  Sur sonnet double et rimes palindromiques, Diciembre de 2012 (Cahiers du Centre d’Études Métriques).







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